Comme une étoile du matin pour orchestre à cordes
(1996)
1996 est l’année de naissance de Stella-Marie Girard, fille de Geneviève et Anthony. Le titre de l’œuvre est apparu dans la rencontre entre le prénom de Stella-Marie et la lecture d’un commentaire de Maître Eckhart sur un texte des Ecritures :
Comme une étoile du matin au milieu de la brume...
La musique est ainsi faite, entre enfance et mysticisme.
Le premier mouvement, Céleste, très court, déploie sur un ostinato de cinq croches une arabesque qui ignore tout de la mesure, de la carrure, de la vie terrestre en somme, tandis que les basses sont comme les racines d’un arbre.
Le deuxième mouvement, Mystique, confie un chant solitaire à l’alto solo, auquel répondront les cordes graves ou les violons suraigus. La mélodie est simple comme celle d’un plain-chant, avec une nuance de mystère.
Le troisième mouvement, Juvénile, prend son élan sur un ostinato de sept croches d’où nait un motif unique, ludique, quasi-obsessionnel. Il s’élargit vers la fin en valeurs longues, comme une réponse, peut-être, aux paroles d’Eckhart :
Plus l’âme se tient élevée au dessus des choses errestres,
plus elle possède de force.»
